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‘Le Jeu de la dame’ encourage les femmes à se mettre aux échecs

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Credit…Jessica Lehrman for The New York Times

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‘Le Jeu de la dame’ encourage les femmes à se mettre aux échecs

La série-phare de Netflix montre que “les femmes peuvent être des rock stars” aux échecs; elle suscite de nouvelles vocations auprès de ses fans, dont des adolescentes et l’actrice Beth Behrs.

The actress Beth Behrs has been obsessed with chess since watching ‘The Queen’s Gambit’ on Netflix.Credit…Jessica Lehrman for The New York Times

  • Dec. 11, 2020
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La comédienne Beth Behrs a une nouvelle obsession — les échecs — et c’est la faute de la série “Le Jeu de la dame”, sur Netflix. Elle lui a même attiré des ennuis sur le plateau de la série CBS “The Neighborhood” dans laquelle elle joue le rôle de Gemma Johnson.

“Ils m’ont crié dessus hier au boulot parce que je cachais mon téléphone sous mon scénario”, raconte-t-elle. “Au lieu de faire mon métier d’actrice, je jouais à Chess.com.”

Behrs est loin d’être la seule à s’être découvert cette nouvelle passion. “Le Jeu de la dame”, ou “The Queen’s Gambit”, raconte l’histoire de Beth Harmon, une prodige aux échecs, qui se fraie un chemin dans le monde des tournois, dominé par les hommes. La série est un succès pour Netflix — 62 millions de foyers ont regardé au moins une partie de la série, selon la plateforme de streaming — et le phénomène a réveillé l’intérêt pour ce jeu, notamment auprès de femmes et de jeunes filles.

Chess.com, le site sur lequel jouait Beth Behrs, a enregistré plus de 2,35 millions de joueurs supplémentaires depuis la sortie de la série fin octobre, selon Nick Barton, son directeur du développement commercial. Les inscriptions de femmes sont en hausse de 15% depuis la diffusion du “Jeu de la dame”, précise-t-il.

La demande de cours d’échecs monte en flèche. Evan Rabin, le fondateur de Premier Chess, précise que les inscriptions à des leçons virtuelles cet automne ont crû de 50%, en grande partie par des femmes. Chez Maxim Dlugy, un grand maître qui dirige la Chess Max Academy à Manhattan, la demande de cours particuliers a doublé, et lui aussi constate qu’il y a davantage de joueuses.

Parmi ces nouvelles adeptes, il y a Leyli Zohrenejad, membre du conseil d’administration de plusieurs organisations à but non lucratif, dont Pioneer Works à Red Hook, un quartier de Brooklyn. Elle a appris à déplacer les pièces lorsqu’elle était jeune, mais ne s’est mise proprement à jouer qu’avec la diffusion du “Jeu de la dame”.

“Ça m’a en quelque sorte décidé à passer de ces jeux distrayants sur smartphone à quelque chose de vraiment plus significatif”, explique Zohrenejad.

Elle prend jusqu’à quatre leçons par semaine et débute certaines de ses journées en réfléchissant à des problèmes d’échecs, sa tasse de café à la main.

Credit…Jessica Lehrman for The New York Times

“Ça me réveille le cerveau le matin”, dit-elle. “Il n’y pas grand chose que je puisse faire le matin qui me mettrait dans une disposition d’esprit similaire”.

Svetlana Timofejeva, qui vit à Athènes, en Grèce, a débuté des cours d’échecs il y a quelques semaines avec Anastasiya Karlovich, une femme grand maître, après avoir vu sur Facebook une publicité avec la photo de Beth, l’héroïne de la série. Les échecs lui rappellent son père, raconte-t-elle, qui lui avait appris à jouer quand elle était jeune et qu’elle vivait en Lettonie. Il s’y adonnait avec des amis dans un jardin public, tout comme dans les scènes du dernier épisode de la série.

Bianca Mitchell, qui a 15 ans et qui vit à Albuquerque, s’est mise à jouer au CP mais a arrêté en classe de cinquième, quand elle est partie un an à Rochester, dans l’État de New York.

“J’étais la seule fille à jouer et ça me mettait vraiment mal à l’aise”, admet-elle.

À son retour au Nouveau-Mexique, elle n’avait pas envie de reprendre. Mais son état d’esprit a changé en voyant “Le Jeu de la dame”. Apprentie cinéaste, elle est enthousiasmée par la cinématographie et par le personnage de Beth. La série montre les échecs sous un jour “très glamour et luxueux, que les femmes peuvent être des rock stars”, dit-elle. À présent, elle aussi veut devenir grand maître.

Credit…Carmen Field

La série a même inspiré des joueuses d’échecs établies. Rowan Field, 12 ans, et sa sœur, Lila, 11 ans, qui vivent à New York (et ont toutes deux auditionné pour le rôle de Beth enfant), sont des juniors bien classées qui ont pris part à des tournois internationaux au Brésil, en Chine, en Espagne et au Chili.

Si elles disent ne pas s’identifier à Beth, parce qu’elle est orpheline et souffre d’addictions, elles trouvent que ce personnage “montre qu’il peut y avoir des joueuses d’échecs extrêmement talentueuses”, se félicite Rowan, sa sœur acquiesçant d’un hochement de tête lors d’un appel Zoom. On voir rarement ça dans les séries télévisées ou les films, note Rowan.

Pour Marisa Maisano, 13 ans, qui vit à Philadelphie et qui a commencé à jouer aux échecs au CP, Beth est un modèle d’excellence. “Suivre ses progrès au fil du temps et constater à quel point ils sont stupéfiants, et comment elle a réussi, ça a vraiment été une source d’inspiration pour moi”, confie-t-elle. Deux de ses amies qui ne savaient pas jouer aux échecs lui ont demandé de leur apprendre le jeu.

Credit…Jessica Lehrman for The New York Times

On n’avait pas vu un engouement pareil pour les échecs depuis 1972, l’année où l’Américain Bobby Fischer est devenu champion du monde en l’emportant sur le Russe Boris Spassky. Une génération de passionnés s’en est suivie mais la vogue est retombée — en grande partie parce que Fischer s’est progressivement enfermé dans la solitude et l’instabilité, tenant des propos antisémites puis renonçant à son titre. Il est trop tôt pour savoir si l’enthousiasme actuel pour ce jeu perdurera et s’il est susceptible d’engendrer de nouvelles Beth Harmon. Mais beaucoup lui ont déjà fait une place dans leurs vies.

Pour la comédienne Beth Behrs, savoir jouer aux échecs est une priorité depuis longtemps car son mari Michael Gladis — l’acteur de la série “Mad Men” — est un passionné. Il arrive à ce dernier de jouer plusieurs parties par jour sur Internet. Quand ils se sont mis en couple il y a 10 ans, Behrs a tenté de s’y adonner mais se sentait intimidée.

“J’ai mis ça de côté et je ne m’y suis jamais mise”, reconnaît-elle.

“Le Jeu de la dame” a tout changé. La série lui a donné confiance et elle trouve le jeu créatif et stimulant.

Désormais, Behrs et Gladis se réservent une soirée à deux par semaine pour les échecs. Ils mettent un disque, allument un feu dans la cheminée et commencent la partie.

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Source: Television - nytimes.com


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