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    ‘Last Words’ Review: Cinema After the End of the World

    In this post-apocalyptic drama, a young man meets the grizzled last guardian of a cinematic archive, played by Nick Nolte.This new film directed by Jonathan Nossiter, adapted by Nossiter from a novel by Santiago Amigorena, begins, in Sun Ra’s phrase, after the end of the world. Addressing the camera directly, a young man named Kal (played by Kalipha Touray in his feature debut), informs us that it’s 2086, and that he has a story to tell “about the end of humanity.” But he soon despairs: “I have nothing to say.”He goes on anyway. An ecological disaster, during which much of Europe is engulfed by water, has stranded Kal’s unschooled generation. He wanders the ruins of Paris alongside his pregnant sister. They come upon reels of celluloid film, their origin the Cineteca di Bologna. Inspired, Kal goes on a pilgrimage.In Bologna, he finds a grizzled character — played by Nick Nolte, a past master in this department — who’s protecting a film archive and maintaining a bicycle-and-hand-crank-operated projector. (In this world, electrical outlets are a thing of the past.) After getting to know each other — the two men make a batch of 35-millimeter film together, a process we are walked through the less wonky steps of — the duo heads to Athens seeking other survivors of the apocalypse.They find characters there. Some are sagelike, some are withdrawn; they’re played by the likes of Stellan Skarsgard and Charlotte Rampling, both regulars in Nossiter’s short filmography.Kal and Nolte’s character show movies to a dwindling population among ancient ruins. This makes for some evocative imagery, as do some films that Kal makes with that new stock. Call the arrangement “Cinema Purgatorio.” The movie’s depiction of age — specifically, age as it affects movie stars — has real potency. This extends beyond its ostensible message, delivered by Kal: “We live and die by the stories we tell each other.” The stronger statement “Last Words” ends up making is that we die no matter what.Last WordsNot rated. In English, Mandinka and French, with subtitles. Running time: 2 hours 6 minutes. In theaters and available to rent or buy on Apple TV, Vudu and other streaming platforms and pay TV operators. More

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    “Dune”: quid des Oscars et d'une deuxième partie?

    Notre critique évalue les chances et les attentes du film à l’approche de la saison des grands prix de cinéma. Aux USA, le film sort le mois prochain à la fois en salle et en streaming.The New York Times traduit en français une sélection de ses meilleurs articles. Retrouvez-les ici.L’épice doit couler. Mais le public sera-t-il au rendez-vous ?Le film très attendu de Denis Villeneuve a été projeté en avant-première à la Mostra de Venise le 3 septembre. C’était un choix de lieu inattendu pour le lancement d’une franchise de science-fiction qui aura coûté près de 160 millions de dollars — mais “Dune” n’a rien d’une locomotive de studio ordinaire.C’est un objet cinématographique plus étrange et onirique, une oeuvre effrontément à cheval entre un film d’auteur et un blockbuster de studio, de telle façon que même après l’avoir vu, je ne peux pas prédire quel succès il rencontrera à sa sortie en salle (aux USA et sur HBO Max le 22 octobre). A l’issue de la projection, le premier critique à qui j’ai parlé était conquis. Un autre a fui la salle comme si Villeneuve y avait posé une bombe.Pourtant, après une décennie de films Marvel réalisés avec moultes prouesses techniques mais sans grand risque formel, c’est stimulant de voir un film de cette envergure prendre de tels risques artistiques. Trois questions me trottent dans la tête depuis cette séance à Venise.‘Dune’ percera-t-il au grand écran?‘Dune’ a beau être fondé sur le grand classique de science-fiction par Frank Herbert, ses adaptations sont loin d’avoir enflammé les foules. Celle de David Lynch en 1984 est un célèbre fiasco que le cinéaste lui-même a désavoué. Quant aux deux adaptations en mini-séries, elles auront plutôt marqué par les lentilles de contact bleues déjantées qu’y porte un jeune James McAvoy que pour avoir inspiré quelque réaction significative dans le monde de la pop-culture.Mais ‘Dune’ a les reins solides, et ils ont supporté beaucoup depuis la publication du roman en 1965. Il a inspiré tant de films que les gfrands traits du récit nous sont désormais familiers : un jeune homme (joué ici par Timothée Chalamet) est envoyé sur une planète exotique où l’on exploite une ressource naturelle précieuse — en l’occurrence la fameuse “épice” hallucinogène — mais décide finalement de prendre le parti des autochtones et de lutter contre leurs oppresseurs archi-militarisés.C’est à peu de choses près l’intrigue d’ “Avatar”, direz-vous… et c’est peut-être tant mieux ! “Avatar” a pulvérisé les records, et si Chalamet est novice dans ce type de rôle, Villeneuve l’a entouré d’un casting de vétérans : Jason Momoa, Dave Bautista et Josh Brolin sont des vétérans de l’univers des super-héros, Oscar Isaac est frais émoulu de la trilogie “Star Wars” et Rebecca Ferguson tient le rôle principal dans l’adaptation de “Mission : Impossible”. Si tant de films à succès ont emprunté à “Dune”, ce n’est que justice que “Dune” leur emprunte en retour.En dépit de son pedigrée, “Dune” fait cependant face à des obstacles de taille. Le tournage s’est terminé il y a plus de deux ans et la sortie programmée d’abord pour novembre 2020 a été reportée d’environ un an par Warner Bros. Ce délai réservait l’espoir que “Dune” voit le jour dans une ère post-Covid; en réalité, les ravage continus du variant Delta font trembler les studios au point de repousser à 2022 la sortie de quelques films majeurs — comme “Top Gun : Maverick”.D’une certaine manière, ce n’est peut-être pas si mal pour “Dune” : avec moins de blockbusters de marque sur le marché, le film a plus de chance de sortir du lot et d’attirer les amateurs de grand spectacle. Mais aux USA, à la consternation de Villeneuve, le film sortira sur HBO en même temps qu’il ouvrira en salles, menaçant ainsi de rogner sur les recettes du box-office et de torpiller les chances qu’une suite du film voit le jour.Cela pourrait aussi affecter le buzz de départ : le public qui verra “Dune” en salle se sentira certainement plus immergé dans le film (avec les sensations sonores et visuelles qu’il dispense), tandis que les non-initiés ou les curieux qui arrivent sur HBO Max au moyen d’un simple clic seront forcément moins sensibles à la mise en scène de Villeneuve. La première séquence d’action de taille — l’attaque d’un ver des sables géant — n’arrive qu’au bout d’une heure. Les spectateurs à domicile seront-il aussi disposés à aller jusqu’au bout du film que ceux qui ont fait l’effort de payer leur place en salle?Timothée Chalamet et Rebecca Ferguson dans “Dune.”Chiabella James/Warner Bros.Comment “Dune” sera-t-il reconnu aux Oscar?Une des choses partciulièrement frappante de “Dune” est le sens de la texture qu’a Denis Villeneuve, à contrario d’autres réalisateurs de films à gros budget. Quand un personnage tombe lors d’une bataille, c’est le battement des cils du mourant qui le fascine. Durant l’assaut donné sur un retranchement, la caméra se détourne de l’action pour nous montrer de magnifiques palmiers en flammes, leurs couronnes de feuilles rayonnant de puissance destructrice.Même si les jurys des Oscars ne sont d’habitude pas très friands de films de science-fiction, je soupçonne que ce regard si particulier de Villeneuve distinguera “Dune”, car le film est indéniablement envoûtant. Il est sûr de s’attirer une tonne de nominations secondaires, dont pour la photographie de Greig Fraser et pour les décors de Patrice Vermette. La musique de Hans Zimmer, le son et le montage sont tous bien plus audacieux que ce que le genre nous offre d’habitude : les effets sonores et les plans en coupe semblent élaborés pour vous mettre en transe comme sous l’emprise de l’épice.Et je n’en suis pas encore aux costumes ! Leur design (par Jacqueline West et Bob Morgan) est étourdissant, surtout pendant la première heure du film. Avec Rebecca Ferguson en nonne de l’espace habillée de fourreaux extravagants, et Charlotte Rampling voilée en Jean-Paul Gaultier telle le Chevalier vert, “Dune” a des airs de défilé de haute-couture où passent à l’occasion des vaisseaux spatiaux — et pour moi c’est une bonne chose.“Blade Runner 2049” , le dernier film de Villeneuve, s’est vu décerner 5 nominations aux Oscars et un Academy Award mérité de longue date à son chef opérateur Roger Deakins. Mais il n’a pas pu percer dans les deux catégories d’excellence des Oscars — meilleur film et meilleur réalisateur. Est-ce que “Dune” a de meilleures chances d’y réussir?Je botte en touche et opte pour le ‘wait-and-see’. Aucun des acteurs de “Dune” ne semble avoir de chance d’être nominé, ce qui aurait accru la légitimité du film auprès des membres du jury. Ajoutons qu’une nomination pour le meilleur scénario adapté n’est pas non plus certaine. En même temps, après une année 2020 relativement confidentielle, je pense que l’Académie souhaitera voir un film de grande envergure sélectionné pour le prix du meilleur film. Et le combat qu’a mené Villeneuve pour que son film passe sur grand écran trouvera écho après des jurés réfractaires au streaming, pour lesquels son obstination est une croisade digne d’être soutenue.Le réalisateur Denis Villeneuve, au centre, à la Mostra de Venise entouré du casting de “Dune”. De gauche à droite: Javier Bardem, Zendaya, Rebecca Ferguson, Timothée Chalamet, Oscar Isaac et Josh Brolin.Yara Nardi/ReutersY aura-t-il un “Dune : 2ème partie” ?Les spectateurs qui s’attendent à l’expérience complète risquent une déconvenue à la lecture du titre : il ne s’agit pas de “Dune”, mais de “Dune : 1ère partie”.Villeneuve a grosso modo coupé le roman d’Herbert en deux, avec pour conséquence que la trajectoire des personnages principaux ne s’esquisse que vers la fin du film. Et si la promotion du film suggère que Zendaya est le premier rôle féminin, c’est plutôt Rebecca Ferguson qui occupe le récit. Exceptées quelques visions d’anticipation de l’avenir, Zendaya ne contribue pas encore de façon déterminante à l’histoire.Denis Villeneuve compte bien livrer “Dune” en deux parties et travaille déjà au scénario de la suite. Mais la Warner Bros n’a toujours pas donné son feu vert. Le studio a déjà tenté l’expérience d’une adaptation en deux parties avec “Ça” de Stephen King, mais les films sont sortis à deux ans d’écart alors qu’un projet de suite pour “Dune” prendrait vraisemblablement bien plus longtemps à monter. (Le studio se soucie peut-être aussi du fait que le “Ça: Chapitre II” a rapporté, au niveau international, quelque 250 000 dollars de moins que le premier film, malgré une pléthore de stars à l’affiche.)Peut-être la Warner opte-t-elle aussi pour le ‘wait and see’, l’œil sur le box-office avant de donner le top de départ d’un second “Dune”. Mais avec la concurrence du streaming accentuée en temps de pandémie, les critères de succès ont pris une tournure nouvelle. Étant donné que HBO Max prépare une série dérivée sur les Bene Gesserit — un ordre clandestin et exclusivement féminin comptant les personnages de Charlotte Rampling et de Rebecca Ferguson — je m’étonne que le studio ne s’engage pas fermement sur une suite, ne serait-ce que pour favoriser une dynamique en amont de la sortie du film.Cela signalerait en outre clairement au public que le récit est encore inachevé à la fin de ce “Dune”, lequel passe par deux pics d’intensité avant d’atterrir en douceur pour un dénouement quelque peu amorti. Villeneuve n’est pas avare de teasing: on entrevoit beaucoup d’événements majeurs à venir, comme si le film était impatient d’entrer dans le vif du sujet. Combien de temps devra durer cette attente ? More